Bolivie - Uyuni - La Paz - Sur le Chemin des Incas.
Une semaine passee en Bolivie et deja beaucoup d'images hautes en couleurs...
Apres avoir passe la frontiere, nous avons fait une premiere halte a Tupiza, d'ou nous avons repris le bus pour Uyuni. Les transports boliviens et les routes n'ont rien a voir avec ceux d'Argentine. Nous retrouvons plutot ce que nous avons vecu au Laos ou au Nepal : des routes non asphaltees, voire defoncees, et des bus locaux pour certains dans un etat douteux ou tres anciens, avec ravitaillement a bord en nourriture par des villageoises.
Nos sacs sont sur le toit.
Arret a la "gare routiere" d'Atocha.
Paysages desertiques en chemin
En route vers le Salar de Uyuni que l'on distingue au fond !
Quelques explications :
Le Salar de Uyuni est un vaste désert de sel situé sur les hauts plateaux du sud-ouest de la Bolivie. Cette étendue de sel, vestige d'un lac d'eau de mer asséché, est située à 3 658 mètres d'altitude. Avec une superficie de 12 500 km2, elle constitue le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète. Ses dimensions sont de 150 kilomètres sur 100. Sa formation remonte à 40 000 ans, quand l'étendue d'eau salée était une partie du Lago Minchin, un lac préhistorique géant. En s'asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, le Lago Poopó et le Lago Uru Uru et deux grands déserts de sel, le Salar de Coipasa et le gigantesque Salar de Uyuni.
Pendant l'été austral, de décembre a mars, le salar de Uyuni peut être inondé pendant quelques semaines, ce qui a ete notre cas. L'épaisseur de l'eau dépasse rarement les 10 a 15 centimètres. Comme le salar est parfaitement plat, il est inondé sur toute sa surface, ce qui en fait un gigantesque miroir. Les bains de pied a l'eau salee sont bien agreables, d'autant que l'eau est plutot tiede. Du fait du rayonnement, les lunettes de soleil sont indispensables.
Le sel est exploité, mais la production annuelle d'environ 25 000 tonnes ne risque pas d'épuiser les 10 milliards de tonnes estimées du gisement. Le mode d'exploitation que nous avons pu voir est vraiment artisanal, completement manuel, dans des conditions difficiles.
Atelier de mise en sacs. Le sel est vendu 2 bolivianos (0.2 euros) les 50 sacs de 1kg ! On n'ose pas imaginer combien sont payes les ouvriers.
Briques de sel dont sont faits les murs des maisons du village.
Le camion de ramassage, dernier modele !
Un petit musee ou l'on voit quelques sculptures en sel (evidemment!) et un ancien hotel egalement en sel (murs, lits, tables, chaises, etc.) agrementent la visite.
Apres un long voyage de nuit sur les "routes" boliviennes au travers de l'Altiplano ou nous sommes montes a 4300m, agremente de 3 pannes de notre bus, nous sommes arrives a La Paz.
Ville incroyable, capitale la plus haute du monde, etagee de 3200 a 4000 metres dans un immense cañon encaisse. En haut, les bas-quartiers (!) de El Alto, partie la plus pauvre de la ville, en bas, les quartiers plus riches.
Plusieurs records dus à l'altitude de la cité :
- Capitale la plus haute du monde
- Aéroport international le plus élevé.
- L'eau y bout à 80 °C.
- Stade olympique agréé le plus haut.
Sur les pentes, les constructions en briques donnent une couleur rose a l'ensemble.
La grande avenue du centre ville.
La population (environ 2.350.000 habitants) represente un melange frappant de modernite et de traditions. La ville est tres animee, beaucoup de marches ont lieu sur les trottoirs avec souvent une specialisation par rue (fruits, viandes, quincaillerie, electricite, etc...)
Toutes les rues sont en pentes.
Nombreux transports publics...
Pommes de terre (Papas)
Apres quelques jours a La Paz, nous sommes partis faire un trek de 3 jours a pied sur un des chemins pre-incas, celui de Takesi. Il devait nous permettre de decouvrir tous les sommets de la Cordillere Royale, culminant a plus de 6000m. et de passer de la Cordillere aux Yungas, region subtropicale moins elevee et couverte de foret dense. Nous avons tout vu, sauf les sommets car pluie et brouillard nous ont tenu compagnie quasiment tout le temps !
Sur le chemin.
Chokekota, village aymara, essentiellement agriculteurs/eleveurs (lamas, vaches, moutons)
Nous avons pousse la porte de l'ecole du village, attires par les bruits de la recre.
Montee vers le col par le fameux chemin.
Le col a 4650m dans les nuages.
Le chemin a ete construit pendant l'empire Tiwanaku, entre les 8eme et 12eme siecle. Ces chemins ont ete realises afin d'assurer les echanges entre la Cordillere et les Yungas (pomme de terre, quinoa, viande de lama contre feuilles de coca, legumes et fruits tropicaux). Puis ils ont ete reutilises, ameliores et entretenus par les incas.
Bivouac a 4200m. Un bolivien sorti de nulle part nous a reclame 10 bolivianos (1 euro) pour avoir le droit de nous mettre la.
Serait-ce un dahlia sauvage ? Fred l'apothicaire pourra peut-etre nous renseigner...
Champs de papas (maintenant vous savez ce que c'est)
Takesi, un village quasi inhabite aujourd'hui.
Nous basculons dans une vegetation subtropicale (eucalyptus, bambous, bananiers et nombreuses fleurs)
Orchidee.
Tres joli, mais on ne sait pas ce que c'est. Une aide SVP ?
Amaryllis.
2eme bivouac a 2700m. Il fait beaucoup moins froid.
Le retour vers La Paz a ete un peu long et nous a appris la patience. Des glissements de terrain nous ont immobilises plus de 3 heures, le temps de degager la route. Nous avons meme du descendre du minibus pour passer les endroits difficiles et nous entendions les cailloux continuant de devaler autour de nous. Mais c'est le quotidien des habitants de ces vallees tres humides et sujettes a de tres frequents eboulements pendant la saison des pluies qui se termine.
Un des eboulements.
Nous profitons maintenant des derniers jours a La Paz. Pierre nous quitte bientot pour revenir en France. Nous allons poursuivre notre decouverte de la Bolivie, mais n'avons pas encore decide de quel cote. Affaire a suivre, vous le saurez dans le prochain episode...
A bientot.